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Marché du crédit : un rebond qui profit à qui ?

L’année dernière le marché du prêt immobilier a repris vie et ce sont plus de 200 milliards d’euros d’emprunts qui ont été accordés aux débiteurs, distribués par le biais des banques et organismes financiers.

Paradoxalement, le nombre des foyers qui ont souscrit au moins un emprunt à la consommation ou immobilier a reculé. Qui a donc pu tirer parti du redressement ? Éléments de réponse dans la suite de cet article.

Marché du crédit : un niveau de production exceptionnel

Grâce à la politique monétaire appliquée par la BCE (Banque centrale européenne), les taux d’intérêt ont fait une chute vertigineuse jamais vue dans l’histoire. Cela a incité les banques à proposer davantage des produits de financement : crédits à la consommation et crédits immobiliers. Ce phénomène a aussi permis aux institutions bancaires de renflouer leur caisse.

Une étude récente montre que de 2013 à 2015, les établissements prêteurs ont réussi à vendre 130 milliards d’euros de prêt de type regroupement de crédits incluant également le nombre de dossiers financés aux emprunteurs avec un risque aggravé de santé.

À lui seul, le crédit immobilier compte environ 200 milliards d’euros d’emprunts rien que pour l’année 2015. Le taux moyen de 2,4 % a hissé le marché de l’immobilier au même niveau que celui de 2010. Bien qu’aujourd’hui, les taux d’intérêts pour le crédit immobilier ont atteint des records à la baisse à – de 2% sur les longues durées.

Même le rachat de prêt a tiré profit de cette situation, malgré la liste des nombreuses pièces à fournir pour constituer un dossier complet et correctement ficelé. Effectivement, aux printemps et à la rentrée de l’année 2015, cette opération financière représentait près d’une demande de financement sur deux sur le marché du crédit aux particuliers.

Financement en hausse, emprunteur en baisse, pourquoi ?

Même si la production des crédits immobiliers a connu une nette progression, le taux de souscription aux financements reste faible, voire en baisse ! Autrefois à 30,6 %, la production n’est plus que 3,2 %!!!

Une question logique est donc sur toutes les lèvres : « Si plus de crédits ont été produits, pourquoi le taux de détention de ces derniers diminue-t-il ? »

La réponse à cette question réside dans le triomphe de la restructuration de créances et du regroupement de crédits depuis quelque temps! En 2015, ces deux opérations bancaires ont représenté 37,3 % de la production globale du marché du crédits. Alors qu’en 2014, elles n’occupaient que 21,5 % de la production totale sur la même période.

La baisse des taux d’intérêt de l’année dernière a ainsi permis à un grand nombre des foyers de s’acquitter de leurs dettes au moyen de remboursement par anticipation, mais surtout en procédant à une renégociation de taux afin de diminuer le coût total de l’argent emprunté à travers le contrat de crédit.

De plus, d’après la publication de l’ASF, le crédit à la consommation sort de sa période de morosité. En 2015, il a connu une augmentation de 5,9 % pour afficher un montant total de 36 milliards d’euros de financement.

Désormais, les français ont repris confiance, et de ce fait, profitant que le marché du crédit soit bien portant, ils ont saisi l’occasion de faire regrouper ou renégocier leurs prêts.

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