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L’influence des civilisations antiques sur les échanges internationaux

La sédentarisation des hommes a crée de nouveaux besoins qui divergent en fonction du lieu de vie et pour répondre, l’Humanité a développé les échanges et la communication.

A travers les prémices du commerce international, des sociétés organisées ont vu le jour. Des premières cultures occidentales aux cultures orientales, elles ont toutes fortement contribué à l’émergence d’un système économique et financier optimum.

Le système bancaire de la Grèce antique

La promotion urbaine par le biais de la monnaie divisionnaire

Ce sont en effet les puissantes cités hellénistiques qui seront les plus productrices de pièces. Ces pièces sont toutes caractéristiques à leur lieu de production. Ainsi la ville de Mycene était déjà une importante productrice de bronze qui se retrouve en proportion significative dans ses « statères ».

Il existe plusieurs théories expliquant l’apparition de la monnaie, comme celle d’Aristote qui l’attribue à des investisseurs privés qui l’auraient généralisé  afin de permettre l’établissement d’un dénominateur commun accélérant les échanges et permettant également la propagation de la facilité de crédit et donc une spéculation plus facilement contrôlable.

D’autre l’attribue à des comptables, qui l’utilisaient comme outil physique plus pratique à une époque où la lecture et l’écriture n’étaient réservées qu’à une élite. On souligne la différence entre la valeur faciale supposée des pièces et la valeur réelle de ses dernières, ce qui permet à l’émetteur de faire une marge sur la création monétaire.

Enfin, il semble que les sphères politiques et religieuses ont joué un rôle important.

En effet, les villes grecques et plus tard  les cités romaines, sont représentées par une divinité particulière, propre à chacune, qui se retrouve donc sur les pièces émises. Ces dernières font donc office de sceau, et permettent d’étendre l’influence géopolitique de la citée émettrice.

L’usage du prêt dans les cités hellénistiques

Le recourt au crédit personnel dans la Grèce antique se fait généralement par l’intermédiaire de groupes privés et du cercle amical ou familial. Ils interviennent de manière ponctuelle afin de remédier à une besoin financier urgent.

Parfois, les temples interviennent ponctuellement pour soulager un citoyen, mais aucun intérêt d’emprunt n’est appliqué au débiteur. L’emprunteur fait toutefois une offrande à la divinité du temple, il s’agit là d’un accord tacite entre les deux parties.

A cette époque, les intérêts sont uniquement appliqués dans le cadre du financement des campagnes militaires par les dirigeants des cités. En cas de victoire, le prêteur est rétribué sur les prises de guerre à court terme et sur les dons des nouveaux fidèles habitants la nouvelle zone d’influence de la ville.

Les avancées bancaires dans la Rome antique

Les différentes monnaies coexistantes

C’est à partir du cinquième siècle avant notre ère que Rome, qui est encore une république, décide d’émettre sa propre monnaie divisionnaire. Influencée par les grecs et étrusques, ils sont conscient de la grande utilité des pièces pour améliorer le commerce.

D’autant qu’à cette époque, la cité connaît un développement économique sans précédent, ce qui nécessite de mettre en place un moyen de paiement fiable. Plusieurs monnaies vont alors être crées, et elles vont coexister dans le même espace.

Ainsi les sesterces, les quinaires, les deniers ou bien l’aureus étaient en circulation. Toutes ces monnaies étaient en réalité des subdivisions du même étalon.

Par exemple le denier était constitué le plus souvent de bronze et parfois d’argent. L’ aureus était quant à lui constitué d’or et servait uniquement pour les transactions importantes.

La création du métier de banquier

Au vu de l’expansion rapide et du développement des activités commerciales dans l’Empire, le métier de banquier devient alors une nécessité. D’autant que la civilisation romaine a démocratisé l’usage du prêt d’argent aux particuliers.

C’est d’ailleurs à cette époque et pour la première fois dans l’Antiquité, que l’on entend parler de la notion de rachat de dettes et crédits.

Les emprunts sont généralement destinés à la consommation immédiate des foyers et non à l’investissement. En effet, la plupart du temps, ce sont les classes sociales défavorisées qui sollicitent le recours de liquidité pour surmonter des périodes financièrement difficiles.

Du développement économique aux premières inégalités sociales

Ces offres de prêts sont garantis par le le sevrage des débiteurs durant toute la durée du remboursement. Concrètement, cela signifie que les emprunteurs sont au service de leurs créanciers jusqu’au solde complet de leur dette.

Les prêteurs d’argent font généralement partis de l’élite de l’Empire. Ainsi cette élite est composée par les grandes fortunes de l’époque comme les sénateurs ou ceux que l’on nomme les « patriciens ». Ils octroient des crédits aux personnes des classes intermédiaires qui en font la demande.

Ces derniers souhaitent bien souvent accéder à la propriété, or, compte tenu d’une forte spéculation immobilière ils doivent faire appel au crédit! Les riches propriétaires se prêtent aussi mutuellement, avec pour gage leur propre patrimoine foncier.

Il est intéressant de noter que seuls les propriétaires terriens ont le devoir de se battre pour la grandeur de Rome, et c’est ainsi qu’ils ont pour obligation d’être au service de la légion pendant vingt ans.

A l’issue de ce service envers la patrie,  ils deviennent vétérans, et de ce fait, il leur est attribué de nouvelles propriétés immobilières dans les régions nouvellement conquises. Grâce à ce fonctionnement, certaines familles se sont enrichis en seulement quelques générations. Le droit notarial est fondé à cette époque, il permet d’encadrer la propriété.

La Chine antique: un système précurseur

Un fonctionnement économique ancien

L’histoire de la civilisation chinoise est sans nul doute la plus documentée. En effet, elle se caractérise par un riche patrimoine culturel qui permet de grandes précisions historiques. De nombreux textes permettent de retracer l’histoire de l’Economie chinoise.

D’autant qu’ils sont rédigés en chinois contemporain car l’écriture a très peu changé depuis l’Antiquité. Ainsi, les plus anciens écrits comptables datent de 2500 avant Jésus Christ, ils ont été rédigés par le légendaire Roi Shennong qui mit en place un système monétaire divisionnaire pour favoriser les transactions de bétail et de récoltes.

Les recherches archéologiques ont aussi permis de mettre au jour le mode de fonctionnement de cette société antique. On sait que les chinois utilisaient déjà des monnaies scripturales pour optimiser leur comptabilité et ils ont été les premiers à faire l’usage d’une monnaie divisionnaire reconnue dans tout l’Etat.

Les coquillages faisaient office d’unités de compte. Certains d’entre-eux, retrouvés par des archéologues, datent de 1900 avant Jésus Christ. Le sel est une denrée qui fut beaucoup utilisée dans cette région du monde pendant l’Antiquité, ce fût un pilier de l’Economie de la Chine antique.

Pour autant, le troc restait privilégié pour les échanges commerciaux. Les premières pièces de monnaie en bronze apparaissent à partir du 16ème siècle avant notre aire. Elles ont diverses formes (des pièces rondes à celles en forme de parallélépipèdes ou bien de forme carré.

La démocratisation du financement par emprunt

On remarque que la pratique du crédit est très répandue dans la Chine antique. Les créances sont inscrites uniquement en comptabilité (monnaie scripturale). Les garanties portent sur le patrimoine foncier de l’emprunteur, en l’occurrence des champs le plus souvent.

Les taux d’intérêt de ces emprunts pouvaient s’élever à 20%. Toutefois, seul le pouvoir en place pouvait consentir de lourds financements. A noter que les souverains et plus tard les empereurs seront également les premiers bénéficiaires des emprunts financés par les hausses d’impôts.

Ces prêts servaient surtout à mener des politiques de grand travaux destinée à l’amélioration des conditions de vie du peuple.

Par exemple les ouvrages entrepris pour dompter le fleuve jaune et qui ont permis de limiter les crues tout en irriguant de façon artificielle et contrôlée une partie des terres destinées à la culture du riz. Ces créances servent aussi à financer des projets militaires tels que l’achat de matériel obligatoire pour les conquêtes et l’expansion territoriale.

Enfin, ils ont permis de subventionner les ouvrages de défense dont le plus connu reste la grande muraille de Chine.

Une invention révolutionnaire: le billet de banque au porteur!

On attribue aux chinois l’invention du billet de banque.

Effectivement, les chinois ont découvert le papier au Vème siècle avant Jésus Christ et ils connaissent les méthodes d’imprimerie depuis le IVème siècle. D’ailleurs, Marco Polo mentionna cette invention des billets dans ses récits de voyages.

Au départ, l’usage de billet lui semblait curieuse, comme ça l’aurait été pour tout occidental du Moyen-Age. Puis finalement, il prit conscience de la praticité évidente de ce fonctionnement puisque ces billets étaient au porteur et ne pouvaient être refusés comme moyen de paiement garantit par l’Etat.

Il s’en ai même servi sous la forme d’un prêt consenti par l’empereur Kubilai Khan pour financer les matériaux nécessaires à ses explorations. Cette dette était garantie par sa propre personne mais offrait des perspectives de retour sur investissement.

Découvrez la suite de l’histoire du crédit en 3 étapes:
Le crédit au fil des siècles (Partie 1)
L’influence des civilisations antiques sur les échanges internationaux (Partie 2)
La spéculation financière: indissociable du système économique (Partie 3 )

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